Intégrer une perspective ESG à l’analyse macroéconomique – un point de départ

Les facteurs ESG jouent un rôle de plus en plus important dans la formulation des perspectives de placement – l’application d’une optique de durabilité à chaque élément de l’analyse macroéconomique est maintenant, selon nous, essentielle à la mission.

Points à retenir :

  • L’intégration des facteurs ESG à l’analyse macroéconomique aide les investisseurs à comprendre en quoi les questions de développement durable pourraient influer sur la façon dont les marchés financiers réagissent aux événements et aux données économiques.
  • Les mesures mises en place pour atténuer les effets des changements climatiques ont déjà un impact mesurable sur les perspectives de croissance mondiale à au moins un égard fondamental, soit la façon dont les banques centrales évaluent le risque lié à la transition, ce qui se répercutera progressivement sur leur vision de la politique monétaire.
  • Selon nous, l’intégration des facteurs ESG à l’analyse macroéconomique relève davantage de la nécessité que d’un choix. Si on ne les intègre pas, on risque de se tromper dans ses décisions de placement.

Pousser la conversation un cran plus loin

Les placements ESG (axés sur les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance) sont souvent associés à une méthode d’investissement ascendante dont l’objet se limiterait à choisir les bonnes entreprises et à parvenir à un profil risque ESG-rendement acceptable pour l’ensemble du portefeuille. On les voit également comme des occasions d’investir dans des infrastructures, des technologies ou des projets de pointe qui accéléreront la transition du monde vers un avenir plus propre, plus durable et plus équitable. Mais, à notre avis, il est maintenant urgent de pousser la conversation un cran plus loin et d’élargir le propos en réfléchissant au meilleur moyen d’intégrer les facteurs ESG à l’analyse macroéconomique.

« Selon nous, l’avenir des placements macroéconomiques dépendra de la capacité du secteur à trouver des façons d’intégrer les facteurs ESG à l’analyse macroéconomique, faute de quoi nous courons véritablement le risque de nous tromper dans nos choix de placements tactiques et stratégiques. »

Bien sûr, il ne s’agit pas seulement de rajuster ou, faute d’un meilleur terme, de bidouiller les prévisions de croissance et d’inflation à long terme, c’est évident. Il s’agit de considérer les événements macroéconomiques à travers un prisme ESG uniforme, afin d’aider les investisseurs à mieux comprendre en quoi les questions de développement durable pourraient influer sur la façon dont les marchés réagissent aux événements et aux données économiques. Selon nous, l’avenir des placements macroéconomiques dépendra de la capacité du secteur à trouver des façons d’intégrer les facteurs ESG à l’analyse macroéconomique, faute de quoi nous courons véritablement le risque de nous tromper dans nos choix de placements tactiques et stratégiques.

Un processus qui n’a rien de simple

L’application d’une démarche ESG aux perspectives macroéconomiques n’est pas toujours simple. Il existe bien sûr des façons quantifiables d’intégrer certaines nouvelles tendances comme les taxes sur le carbone et les investissements publics dans les infrastructures vertes déjà annoncés aux prévisions macroéconomiques par la modélisation, mais les évaluations qualitatives sont tout aussi importantes : le point de vue des banques centrales sur la façon dont les risques environnementaux et sociaux pourraient influer sur leur mandat et sur la façon dont elles envisagent la croissance évolue et il faut être en mesure de tenir compte de l’effet non négligeable que cela risque d’avoir sur les prévisions économiques.

Il importe de noter que cette intégration des facteurs ESG à l’analyse macroéconomique en est encore à un stade embryonnaire; l’aventure commence à peine et, à mesure que les données, les politiques et les technologies disponibles se raffineront, notre capacité à les intégrer à nos perspectives s’améliorera elle aussi.

À cet égard, nous vous présentons trois façons dont les facteurs ESG modifient déjà notre perspective macroéconomique et trois thèmes macroéconomiques que nous considérons de plus en plus à travers un prisme ESG.


Les changements climatiques et notre processus prévisionnel

Les changements climatiques modifient notre façon d’évaluer l’économie mondiale

Timeline

  1. Réchauffement climatique

    Les changements climatiques et la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes peuvent avoir un effet négatif sur les prévisions de PIB à long terme

  2. Banques centrales vertes

    L’intégration des facteurs ESG par les banques centrales devrait de se traduire une baisse du taux final et par un ralentissement de la normalisation des taux

  3. Dépenses publiques

    L’effet multiplicateur des investissements publics dans des projets verts sera probablement supérieur à celui des autres investissements publics

Source : Gestion de placements Manuvie, 1er juillet 2021.

Les enjeux environnementaux sont souvent plus facilement quantifiables que les éléments sociaux et de gouvernance et ils se prêtent davantage à la modélisation et à l’analyse de scénarios. De nombreux travaux ont par ailleurs déjà été effectués dans ce domaine, de sorte que les conséquences possibles des changements climatiques sont déjà relativement connues. Dans ces conditions, nous estimons que l’intégration des changements climatiques aux perspectives économiques mondiales repose sur trois facteurs clés.

1  L’impact des changements climatiques varie d’une région à l’autre
L’Accord de Paris vise à limiter le réchauffement de la planète à 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels1; de nombreux économistes, parmi lesquels nous nous incluons, intègrent donc une hausse de 2 °C de la température mondiale d’ici 2050 à leurs modèles.2 Cela nous permet de générer des scénarios intégrant différents niveaux d’intensité carbone et de changements des températures mondiales, sur lesquels nous nous appuyons pour formuler nos prévisions économiques. Cet exercice nous a permis d’observer que la relation entre la productivité et les changements de la température mondiale n’était pas linéaire. Nous observons par exemple que les régions plus froides comme l’Europe et l’Amérique du Nord devraient connaître une hausse de leur productivité, dans la mesure où la productivité agricole et les activités de construction devraient y augmenter, tandis que les régions plus chaudes comme l’Amérique latine et l’Asie devraient se retrouver dans la situation inverse.

2   Les phénomènes météorologiques extrêmes seront plus fréquents et plus graves

Sur le plan du processus prévisionnel, l’augmentation de la fréquence et de la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes peut également présenter de nouveaux défis auxquels les économistes n’ont pas l’habitude de se heurter : si nous sommes capables de mesurer les changements climatiques chroniques et progressifs, il est beaucoup plus difficile d’anticiper les phénomènes climatiques extrêmes comme les ouragans, les tremblements de terre et les sécheresses, autant d’événements qui peuvent accroître les risques de marché, de crédit et de liquidité et mener à des perturbations de la chaîne d’approvisionnement ainsi qu’à un choc de la demande. Ces risques climatiques devraient également influencer les tendances migratoires et conduire à délaisser certains actifs. Selon nous, l’augmentation de la fréquence et de la gravité des phénomènes météorologiques nécessite l’application d’un intervalle de confiance plus large aux prévisions économiques de base.

3.  Risques de transition

Sous l’effet de la transition vers un avenir écologiquement durable, de nouveaux éléments pourraient venir invalider nos prévisions de base, à la hausse ou à la baisse. Par exemple, une baisse des prix de l’énergie propre (attribuable aux progrès technologiques) pourrait se traduire par une diminution de la demande de combustibles fossiles, laquelle pourrait nuire à la santé financière des entreprises traditionnelles du secteur de l’énergie, ainsi qu’à celle des banques et des assureurs qui ont consenti des prêts à ces sociétés. D’un point de vue macroéconomique, une telle situation pourrait avoir des répercussions sur la productivité, sur les dépenses en immobilisations et sur les placements, entre autres. Le mouvement est d’ailleurs déjà amorcé : le coût de production de l’énergie solaire et éolienne ne cesse de diminuer, et les progrès en matière de captage et de séquestration du carbone pourraient annoncer des changements importants.3 Il convient également de tenir compte des risques de transition associés aux changements apportés aux politiques publiques – pensons aux taxes sur le carbone et aux programmes de réduction des émissions de carbone. Il convient de noter que ces politiques pourraient avoir des répercussions sur la croissance et qu’elles devraient donc elles aussi être intégrées à l’analyse macroéconomique; de telles initiatives peuvent, par exemple, générer des revenus qui seront réinjectés dans l’économie par l’intermédiaire des salaires et des dépenses en immobilisations associées. Certains risques de transition resteront bien sûr impossibles à prévoir, comme l’évolution de la confiance du secteur privé et les préférences des consommateurs, ou encore l’émergence non anticipée de nouveaux modèles d’affaires susceptibles de remettre en question les normes sectorielles en vigueur depuis des années. Ce que cela signifie, c’est que les analystes macroéconomiques devront porter une attention particulière à l’évolution de la confiance et des technologies. Incidemment, en raison de la nature même de ces risques inconnus, il conviendra peut-être d’appliquer un intervalle de confiance plus large aux prévisions de base, notamment aux perspectives à long terme.

Il convient de noter que les trois éléments que nous vous avons présentés ne constituent qu’un point de départ : la liste est longue et continuera de s’allonger. À mesure que notre capacité à saisir et à mesurer les facteurs de développement durable se raffinera, nous apprendrons à mieux intégrer les éléments comme les inondations côtières, la rareté des ressources en eau et les migrations à notre analyse.

Banques centrales et perspectives d’évolution des taux d’intérêt

La sensibilisation aux enjeux ESG influence également la façon dont nous considérons les banques centrales mondiales et leurs décisions de politique monétaire. L’orientation des taux directeurs que nous prévoyons à l’échelle mondiale est d’ailleurs plus conciliante qu’elle ne l’aurait été autrement, dans la mesure où nous sommes conscients du fait que de nombreuses banques centrales commencent à tenir compte de l’impact des changements climatiques dans leur évaluation de la croissance économique et des risques et où plusieurs d’entre elles ont entrepris de modifier leur mandat (officiellement et officieusement) pour y inclure l’atteinte d’une croissance plus équitable.4 D’ailleurs, toutes les grandes banques centrales n’hésitent pas à montrer qu’elles sont conscientes de ces problèmes. Le Réseau des banques centrales et des superviseurs pour le verdissement du système financier (NGFS), qui compte parmi ses membres la plupart des banques centrales des pays développés, a fait réaliser des recherches approfondies sur les enjeux ESG dont les conclusions devraient, selon nous, alimenter les réflexions des banques centrales à l’avenir. En ignorant ce changement d’orientation clairement perceptible des banques centrales, on risque, à notre avis, de mésinterpréter leurs intentions et de miser sur une hausse excessive des taux.

Banques centrales et enjeux ESG : un paysage en constante évolution

Les changements climatiques peuvent accroître le risque financier, de crédit et de liquidité

• Toutes choses égales par ailleurs, la croissance peut être plus irrégulière et s’accompagner de baisses asymétriques

• Prudence accrue en matière de politique monétaire et report du cycle de hausse des taux d’intérêt

La transition climatique peut mener à une perte de croissance économique, en raison notamment des chocs de l’offre et de la demande Hausses de taux plus tardives et moins prononcées
Les changements climatiques pourraient entraîner une augmentation du taux d’épargne des ménages et une hausse des primes de risque pourrait se traduire par une baisse du taux d’intérêt naturel

• Les taux à l’issue du cycle de resserrement des banques centrales sont moins élevés

• Les banques centrales ont moins de marge de manœuvre en matière de politique monétaire

Les fluctuations des niveaux de prix pourraient devenir plus fréquentes à mesure que la transition climatique progressera Les banques centrales pourraient de mieux en mieux tolérer l’idée d’une inflation structurellement plus élevée
Attention de plus en plus marquée aux politiques équitables bénéficiant plus uniformément à l’ensemble des ménages Les banques centrales pourraient élargir leur mandat au-delà de l’inflation et prêter davantage attention à la composition du marché du travail, en tenant compte de l’égalité de race et de genre, ce qui nécessiterait un assouplissement de la politique monétaire.
Source : Réseau des banques centrales et des superviseurs pour le verdissement du système financier (NGFS), Gestion de placements Manuvie, 1er juillet 2021.

Dépenses publiques et calcul de la croissance

Nous avons déjà expliqué comment la pandémie de COVID-19 pourrait mener à une augmentation structurelle des dépenses publiques, à une augmentation de la place des gouvernements et à une accentuation des émissions d’obligations gouvernementales. Ce n’est un secret pour personne que les économistes disposent de méthodes éprouvées pour intégrer l’augmentation des dépenses publiques à leurs prévisions économiques; toutefois, la façon dont les gouvernements dépensent leur argent et ce à quoi ils le consacrent ont des effets importants sur la croissance.

« Nous nous attendons globalement à ce que le marché des obligations gouvernementales vertes devienne un élément important des stratégies budgétaires et de gestion de la dette de nombreux pays. »

Pour remettre les choses en contexte, les montants consacrés par les gouvernements aux investissements verts dans les économies développées à la suite de l’éclosion de COVID-19 sont sans précédent : environ la moitié du plan de relance de l’administration Biden (l’Amercian Jobs Plan) portera sur des initiatives vertes5 et 37 % du fonds de relance de l’UE visent des objectifs climatiques6. Fait important à noter, l’effet multiplicateur de ces initiatives sera probablement supérieur à celui des investissements publics non liés à des infrastructures vertes.7 L’augmentation des dépenses publiques vertes devrait également réduire les coûts totaux de la transition vers une économie carboneutre et atténuer les risques liés aux changements climatiques susceptibles de nuire à la croissance. Ce sont des éléments importants dont il importe de tenir compte dans les prévisions macroéconomiques.

Les investissements verts ont une autre conséquence fondamentale qui revêt toute son importance pour les marchés financiers mondiaux : il s’agit de l’augmentation de la demande – qui devrait par conséquent se traduire par une hausse de l’offre – d’obligations gouvernementales vertes.8 Un certain nombre d’émissions d’obligations vertes européennes ont été largement sursouscrites depuis le début de l’année : il s’agit généralement d’obligations à plus long terme et à taux plus élevés, susceptibles de transformer l’univers des obligations gouvernementales mondiales9. Nous nous attendons globalement à ce que le marché des obligations gouvernementales vertes devienne un élément important des stratégies budgétaires et de gestion de la dette de nombreux pays.

Autres thèmes macroéconomiques à considérer à travers le prisme des enjeux ESG

Nous sommes convaincus qu’il est possible et même impératif de considérer la plupart des facteurs macroéconomiques traditionnels qui influent sur les décisions de placement à travers le prisme des enjeux ESG. L’effet pourrait certes être dans un premier temps limité, mais il ne fait selon nous aucun doute que cette façon de faire finira d’ici peu par devenir un élément incontournable des prévisions macroéconomiques. Voici trois éléments auxquels nous nous intéressons particulièrement.


Thèmes macroéconomiques appelés à être de plus en plus considérés à travers le prisme des enjeux ESG

Timeline

  1. Indicateurs macroéconomiques

    Le rôle d’indicateur macroéconomique traditionnellement dévolu aux produits de base pourrait devoir être repensé à mesure que la transition climatique modifiera la dynamique de la demande

  2. Participation au marché du travail

    Les programmes de garde d’enfants mis en place pour augmenter la participation des femmes au marché du travail pourraient avoir un effet positif sur la croissance

  3. Hausse du coût de la vie

    L’aggravation des inégalités et l’augmentation des coûts de l’alimentation nuisent à la croissance et ouvrent la voie à l’adoption de politiques de redistribution

Source : Gestion de placements Manuvie, 1er juillet 2021.

1   Évolution stratégique de la demande de produits de base et de leur valeur en tant qu’indicateurs macroéconomiques
La transition écologique risque de modifier l’équilibre entre l’offre et de la demande pour un certain nombre d’actifs, notamment dans le secteur des produits de base. Cette transition ne porte pas uniquement sur les occasions offertes par ces catégories d’actif; il s’agit également de réfléchir différemment à leur pouvoir prédictif et à leur valeur en tant qu’indicateurs macroéconomiques. Par exemple, le cuivre joue traditionnellement un rôle d’indicateur cyclique; la transition écologique risque toutefois d’en modifier la dynamique de l’offre et de la demande d’une façon qui pourrait brouiller son potentiel prédictif. Parallèlement, les prix du lithium et du cobalt, éléments essentiels à la fabrication des batteries pour véhicules électriques, pourraient devenir d’importants indicateurs macroéconomiques, à mesure que le taux de pénétration des voitures électriques augmentera. Autrement dit, le fait de considérer l’évolution de la dynamique du marché à travers le prisme des enjeux ESG encourage les analystes à modifier leur point de vue sur certaines perceptions de longue date, ce qui pourrait modifier la valeur que nous attribuons à différents produits de base.

2   Vers une hausse des taux de participation au marché du travail
Le recours croissant des pouvoirs publics à des programmes nationaux de garde d’enfants pour accroître le taux de participation des femmes au marché du travail à l’issue de la pandémie de COVID-19 fait partie des enjeux sociaux qui devraient, selon nous, avoir des retombées importantes sur la croissance, l’inflation et les coûts de la main-d’œuvre. Nos recherches préliminaires sur le sujet montrent que les programmes nationaux de garde d’enfants peuvent véritablement alimenter l’offre de main-d’œuvre, stimuler la croissance et réduire les pressions salariales. Cela dit, l’évolution de la main-d’œuvre et de la nature des emplois disponibles ne se limite pas aux programmes de garde d’enfants et aux parents qui travaillent : les pouvoirs publics s’intéressent de plus en plus aux conséquences économiques du travail autonome, ce qui devrait donner encore plus d’importance à l’aspect social des enjeux ESG. Selon nous, il est temps de commencer à réfléchir activement à la façon dont les politiques en matière de diversité, d’équité et d’inclusion alimenteront l’analyse macroéconomique à l’avenir.

3   Défis liés à la hausse des prix des aliments et à l’accroissement des inégalités
Les inégalités de revenu se creusent à l’échelle mondiale; il s’agit d’un problème important auquel on doit s’attaquer, et ce d’autant plus que les prix des aliments augmentent. C’est un risque qui pourrait peser de plus en plus lourd sur les perspectives économiques mondiales, compte tenu notamment de l’augmentation de la population mondiale et de la poursuite de la déforestation, lesquelles pourraient avoir des répercussions négatives sur l’approvisionnement en nourriture. Ces éléments pourraient peser sur la demande globale, en particulier sur les marchés émergents, et mener à de l’instabilité politique, raison pour laquelle il importe plus que jamais d’intégrer une prime de risque géopolitique à notre analyse.

Intégration une perspective ESG : choix ou nécessité ?

Au cours des dernières années, nous en sommes venus à considérer que l’intégration des facteurs ESG à l’analyse macroéconomique n’est plus une question de choix : elle est nécessaire. Après tout, notre travail consiste à détecter les tendances émergentes et à évaluer de quelle façon elles pourront se traduire en opportunités ou en obstacles à la croissance. Selon nous, si nous n’arrivons pas à considérer tous les aspects de l’analyse macroéconomique à travers le prisme des enjeux ESG, nous ne pourrons tout simplement pas faire notre travail.

1 Accord de Paris, 2021. 2 L’hypothèse d’une hausse de 2 °C des températures mondiales d’ici 2050 tient compte des politiques de lutte contre le réchauffement climatique déjà annoncées, mais pas des politiques qui pourraient s’ajouter. « Coût de la production d’énergie renouvelable en 2020 », Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA), juin 2021. « Survey on monetary policy operations and climate change: key lessons for further analyses », Réseau des banques centrales et des superviseurs pour le verdissement du système financier (NGFS), décembre 2020. « Does Biden’s American Jobs Plan Stack Up on Climate and Jobs? », World Resources Institute, 1er avril 2021. « La Commission se félicite de l’accord politique intervenu sur la facilité pour la reprise et la résilience », Commission européenne, 18 décembre 2020. « Building Back Better: How Big Are Green Spending Multipliers? » Fonds monétaire international, 19 mars 2021. « Borrowers tap hot ESG demand to sell green bonds at a premium », Financial Times, 9 avril 2021. 9 Bloomberg, 1er juillet 2021. 

Une crise généralisée dans le secteur de la santé, comme une pandémie mondiale, pourrait entraîner une forte volatilité des marchés, la suspension et la fermeture des opérations de change, et affecter le rendement du portefeuille. Le nouveau coronavirus (COVID-19) perturbe ainsi considérablement les activités commerciales à l’échelle mondiale. Une crise sanitaire ainsi que des épidémies et pandémies futures pourraient avoir, sur l’économie mondiale, des répercussions qui ne sont pas nécessairement prévisibles à l’heure actuelle. Une crise sanitaire peut exacerber d’autres risques préexistants, qu’ils soient politiques, sociaux ou économiques. Cela pourrait nuire au rendement du portefeuille, ce qui entraînerait des pertes sur votre placement.

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Alex Grassino

Alex Grassino, 

Chef, Stratégie macroéconomique, Amérique du Nord, équipe Solutions multiactifs

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